Quels sont les différents types d’isolants écologiques?

A l’heure où tous les spécialistes s’accordent à prouver que la pollution de l’air intérieur est liée en grande partie à la décomposition des matériaux de construction, vous êtes de plus en plus nombreux à regarder du côté des matériaux de construction écologiques. Cette pollution passive a un impact direct sur votre santé et celle de votre famille. Les matériaux de construction et les isolants écologiques font un retour en force, tant dans la construction neuve que dans la rénovation. Chanvre, lin, fibres de bois, laine de moutons, plumes de canards, laine de coton, ouate de cellulose, paille, liège, briques mono-mur alvéolaires, béton alvéolé…

les différents types d’isolants écologiques

Tout aussi efficaces que les isolants synthétiques, les isolants écologiques font un retour en force sur le marché de la construction.

Si, durant les trente glorieuses, ces isolants, dits modernes, semblaient révolutionner le secteur du bâtiment, aujourd’hui, face à la prise de conscience écologique des clients et des constructeurs, mais aussi face aux hausses constantes des tarifs des différentes énergies, les isolants écologiques ne sont plus marginalisés. Les fabricants innovent en permanence dans le domaine de l’isolation afin de rendre les constructions plus saines et moins énergivores.

La construction éco responsable

Dans le cadre d’une construction éco-reponsable de nombreux critères sont pris en compte tant par les constructeurs que par les clients qui sont de plus en plus exigeants.

Outre leurs qualités d’isolation thermique et phonique, ces matériaux naturels doivent répondre à des critères techniques de mise en œuvre et de résistance au feu, mais aussi avoir un impact environnemental et sanitaire quasi nuls.

Pour être caractérisés d’écologiques, ces isolants doivent, pour leur extraction et leur fabrication, n’utiliser aucun ou très peu de gaz à effet de serre, de gaz acidifiants, n’avoir que peu ou pas d’impact sur la pollution des sols et de l’eau (énergie grise quantifiable). Ils doivent aussi être recyclables tant en phase de construction qu’en fin de vie. De même, ces matériaux d’isolation écologiques doivent tenir compte des conditions humaines et animales durant tout leur cycle de fabrication. Autant de paramètres qui doivent être pris en compte dans l’analyse du cycle de vie de ces matériaux. Le transport et l’emballage sont aussi des critères à regarder.

Isolants écologiques ou isolants bio-sourcés ?

Tout comme cela peut être le cas dans l’alimentation, les concepts marketing des grands groupes sont susceptibles d’induire les clients en erreurs quant à l’aspect réellement biologique des isolants et autres matériaux de construction écologiques.

Par exemple, les isolants végétaux ou contenant des fibres animales sont traités avec des pesticides organochlorés tels que la permethrine afin d’éviter la prolifération de certaines bactéries ou insectes tels que les poux ou les mites. D’autres isolants végétaux contiennent un pourcentage élevé de polyester afin de lier les fibres végétales entre elles.

Pas facile de s’y retrouver. Si certains petits fabricants tentent de pénétrer un marché de l’isolation où les grands groupes industriels se taillent la part du lion, ces petites structures se tournent essentiellement vers le marché de l’autoconstruction. Bio-sourcés, ces isolants nécessitent un savoir faire ancestral quant à leur mise en œuvre. D’un point de vue purement légal, ces structures doivent tout de même ne proposer à la vente que des produits ayant au moins passé les tests de résistance au feu.

Isolants écologiques et qualité de vie

Essentiellement choisis pour la qualité de vie qu’ils procurent à l’utilisateur final, ces isolants écologiques ne doivent pas contenir de COV. Les COV sont des composés organiques volatiles qui viennent polluer l’air ambiant sous l’impact de l’oxygène, de la chaleur… ou lors de leur décomposition. Ce sont des composés tels que les formaldéhydes, dont il est maintenant clairement établi qu’ils ont un impact négatif sur la santé. Inodores et incolores, ils sont présents dans l’air ambiant des habitations et contribuent largement à sa pollution. Ces particules fines pénètrent profondément dans les poumons et les dégâts occasionnés sont aussi importants voire même pires que ceux de la pollution de l’air extérieur des grandes villes. Utilisées pendant des dizaines d’années, dans tous les types de construction, les laines minérales telles que la laine de verre ou la laine de roche se retrouvent aujourd’hui quelque peu marginalisées. Bien qu’encore largement répandus, ces matériaux aux innombrables qualités isolantes sont reconnues comme probables cancérogènes autant par l’Organisation Mondiale de la Santé que par le Cantre International sur le cancer. En effet , elles sont composées à prés de 90% de micro fibres qui viennent, comme on a pu le voir plus haut, pénétrer profondément le système respiratoire.

Conductivité thermique et perméabilité des isolants écologiques

Si la conductivité thermique est un critère essentiel dans le choix d’un isolant thermique écologique (protection contre le froid et contre la chaleur), la perméabilité à la vapeur d’eau est un critère tout aussi important.

En effet, si aujourd’hui, face aux hausses constantes des tarifs des différentes énergies, chacun cherche une isolation optimale, nombre de bâtiments deviennent de véritables aquarium.

Les logements, que ce soit en construction neuve ou en rénovation ont la fâcheuse tendance à devenir des lieux de vie beaucoup trop étanches. Compter uniquement sur la VMC pour assurer la ventilation d’un logement est insuffisant. Pour assurer une bonne hygiène de vie à ses occupants un bâtiment doit être respirant. C’est là une des caractéristiques essentielles des isolants écologiques qui laissent respirer les parois en limitant considérablement les risques de condensation, et donc d’apparition de moisissures. Assurant tout de même une bonne étanchéité à l’air, les murs sont ainsi perméables à la vapeur d’eau.

Isolants écologiques durables

Un bref coup d’œil dans le rétroviseur architectural nous permet de nous rendre compte que l’isolation des bâtiments, quelle que soit leur superficie, a toujours été au cœur de la construction. Selon les régions, les matériaux de construction locaux visaient à isoler les populations du froid, des courants d’air et autres intempéries.

Aujourd’hui, force est de constater que de nouvelles maladies ont émergées depuis l’isolation excessive des logements avec des matériaux inappropriés.

Nombre de clients souhaitent adapter leurs constructions neuves ou leur rénovation à une vie contemporaine, dans un environnement sain. C’est ainsi que l’on assiste à la normalisation des isolants écologiques jusque là marginalisés.

Si la prise de conscience se fait parfois à marche forcée en raison de problèmes de santé ou de coût excessif des dépenses d’énergies qui pèsent sur les ménages, les médias jouent aussi un rôle essentiel dans cette prise de conscience.