Les isolants écologiques
Contrairement à la seconde partie du XX ème siècle qui a connu l’âge d’or du bâtiment en Europe, le XXI ème siècle et ses constructions sont essentiellement tournés vers des constructions plus éco environnementales. Face aux différents désastres écologiques dont les médias se font le relais, face aux hausses constantes des tarifs des différentes énergies fossiles et à l’apparition de nouvelles maladies, le secteur du bâtiment est en pleine mutation. Si à l’heure du tout pétrole, l’isolation n’était pas un problème majeur, il en est tout autrement aujourd’hui. Les architectes et autres professionnels du bâtiment, tout comme les clients finaux, attachent une importance grandissante à la qualité de l’isolation mais aussi aux isolants eux mêmes. Autrefois marginalisés et vus d’un mauvais œil, les isolants écologiques font un retour en force et ce, que ce soit en constructions neuves ou en rénovation. Si le confort et la qualité de vie des familles sont essentiels, la santé des ouvriers du bâtiment est aussi de plus en plus prise en considération par les pouvoir publics.
Le liège
Issu de l’écorce des chênes lièges, le liège naturel est un matériaux d’isolation naturelle qui coche toutes les bonnes cases de l’écologie. Les écorces sont prélevées tous les 10 ans en moyenne, elles sont ensuite pulvérisées et expansées en autoclave à 300°C. Sous l’action de la vapeur brûlante, le liège libère sa résine, la subérine, qui agglomère naturellement les granulés entre eux. Les propriétés d’isolation thermique et phonique des panneaux de liège ou du liège en vrac sont le résultat direct de l’air enfermé dans ses cellules.
Le béton végétal isolant
Composé de chaux, de minéraux et de fibres de chanvre, les béton végétal est un isolant écologique de premier plan. Utilisé pour fabriquer des chapes, mais aussi réaliser les isolations thermiques et phoniques des murs et des planchers, le béton végétal se démocratise dans un soucis écologique. En rénovation il adhère aux matériaux existants et offre des qualités hygrothermiques qui permettent la respiration des murs. Parfait pour venir à bout du salpêtre, il est aussi de plus en plus utilisé dans la rénovation des colombages où sa facilité de mise en œuvre est un atout apprécié des professionnels de construction.
La laine de bois souple
Souple ou semi-rigide la laine de bois se présente sous forme de panneaux. Fabriqués à partir de copeaux de bois semi-compactés, ces panneaux sont parfait dans le cadre de la rénovation énergétique des bâtiments. Leur souplesse et leur facilité de mise en œuvre permet de les adapter aux surfaces complexes. Dotés de nombreuses qualités d’isolation thermique et phonique, ils sont utilisés pour l’isolation des murs intérieurs, des combles…Bien que la fabrication des panneaux de laine de bois souple nécessite l’ajout de liants et d’adjuvants, certains fabricants n’utilisent que des matériaux biodégradables et naturels tels que l’amidon.
La fibre de bois rigide
Le bois, ressource naturelle renouvelable constitue une excellente base de travail pour le domaine de l’isolation. Compacté en plaques les panneaux en fibre de bois rigide, ils sont de plus en plus souvent utilisés pour assurer l’isolation des murs, des sols et des toits. Également conçus pour les isolations de façades ils étanches à l’eau.
Le chanvre
En panneaux, en brique, en rouleaux, en feutre ou bien encore en vrac, le chanvre est un matériaux naturels particulièrement apprécié pour ses qualités d’isolants écologique. Très résistant, le chanvre est une plante dont la culture ne requière pas l’utilisation de pesticides, d’insecticides, d’engrais chimiques ou de fongicides. C’est grâce à ses propriétés naturelles très faibles de conductivité thermiques, de l’ordre de 0,038W/m.K que le chanvre offre d’excellentes qualités d’isolation thermique. Doté de grandes capacités absorbantes, le chanvre permet d’absorber l’humidité ambiante et de la restituer lorsque l’air est trop sec. Il est utilisé pour l’isolation écologique des murs et des toits. Mélangé à de la chaux, il permet la réalisation de dalles isolantes légères.
La ouate de cellulose
La ouate de cellulose n’est rien d’autre que de la fibre de papier journaux recyclés et adjuvée de sel de bore. Ce matériaux recyclé est 100% écologique et doté de qualités isolantes remarquables. Résistant au feu, il est mis en œuvre soit en panneaux semi-rigides en cloisonnement ou au sol, soit sous forme de flocons insufflés dans les combles ou entre les montants des structures à ossatures bois. Bio-sourcé, cet isolant écologique est d’un excellent rapport qualité prix.
La laine de moutons
Longtemps utilisée essentiellement dans le domaine de l’habillement, la laine de mouton est cependant une matière naturelle aux qualités hygrophobes et isolantes exceptionnelle. Très utilisée en zone de montagne pour l’isolation thermique des bâtiments, la laine de moutons se présente en vrac ou en rouleaux.
La paille de riz
Issue des rizières de Camargue, la paille de riz est un matériaux naturel aux qualités isolantes surprenantes. Isolant écologique thermique et phonique, la paille de riz, qui pousse de manière naturelle sans ajout de matières chimiques de quelque ordre que ce soit, ne nécessite aucun ajout de fongicide ou d’insecticide. Elle permet la fabrication de panneaux rigides pour l’isolation des toitures et des murs. Attention toute fois, certains fabricants utilisent jusqu’à 8% de polyester pour lier la paille de riz. L’utilisation de ce matériaux naturel permet d’éviter les techniques ancestrales de brulis après la récolte du riz.
Les autres isolants écologiques
Comme nous venons de le voir, les isolants écologiques font un retour remarqué dans le domaine de la construction neuve, mais aussi dans celui de la rénovation. Nous venons de faire un petit tour d’horizon des matériaux isolants écologiques les plus communs. Il existe cependant sur le marché des isolants de nombreuses autres matières naturelles aux qualités isolantes remarquables. Ces qualités isolantes sont aussi, et surtout, le fruit d’un travail ancestral dans la mise en œuvre de ces matériaux.
